dimanche 15 septembre 2013

Speed (Jan de Bont, 1994)

Deux plans m'ont frappé dans l'"hypertrophié" * Speed de Jan de Bont. Ce ne sont ni le saut dans le vide du bus explosif (qui, et c'est fort risible, se cabre tel Tornado avant de franchir l'obstacle) ni la rencontre incandescente entre le bus vide et l'avion cargo de la Pacific Courier Freight. Non, le premier se situe au début du film lorsque Jack(Keanu Reeves) et Harry (Jeff Daniells) s'emploient à évacuer les 13 occupants d'une cage d'ascenseur sur le point de s'écraser au sol. Les femmes ayant la priorité et en particulier celles qui disposent d'une belle plastique, les deux policiers anti-terroristes ne traînent pas à empoigner à pleines mains les charmantes otages. Dans sa précipitation (bien compréhensible, le câble retenant la cabine étant en train de lâcher), Jack relève subrepticement la robe d'une des jeunes femmes et laisse entrevoir son charmant postérieur à peine couvert d'une fine culotte. Dans le commentaire audio, Jan de Bont parle d' "Happy accident". Une surprise inattendue dans ce film qui en ménage finalement assez peu, au moins dans son casting (Reeves mortellement ennuyeux comme toujours(la comparaison avec le Bruce Willis de Die Hard où même le Mel Gibson de Lethal Weapon est cruelle), Sandra Bullock, minaudante comme toujours et Dennis Hopper sauvant parfois les meubles mais pas toujours).
Autre "happy accident", le plan où Jack rattrape le bus pris dans un embouteillage afin d'alerter le chauffeur. Jack frappe dans la vitre qui se fissure instantanément. Là non plus, le script n'avait rien prévu de tel mais le plan en plongée de Jack hurlant au chauffeur de le laisser entrer est évidemment rendu plus saisissant  par la présence des éclats sur la vitre. Jack montre là à la fois sa détermination et sa force musculaire. Des muscles, du tonus, ce film n'en manque certes pas. Mais guère d'ambigüités et guère d'émotions.

* : Pour reprendre la terminologie de Jocelyn Manchec

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